Nous avons tous l'impression de contrôler notre vie, de prendre des décisions et de façonner notre destin. Pourtant, la réalité est bien différente. Il y a de nombreuses choses que nous ne pouvons pas contrôler, et cela peut être source de frustration, d'anxiété et de stress.
Ce que nous pouvons contrôler
Nos pensées : Nous pouvons choisir de focaliser notre attention sur des pensées positives et constructives plutôt que sur des pensées négatives et limitantes. Lorsque nous avons été confronté à des traumatismes, des pensées intrusives peuvent échapper à notre contrôle.
Nos actions : Nous pouvons prendre des décisions conscientes et agir en fonction de nos valeurs et de nos objectifs.
Nos émotions : Nous pouvons apprendre à gérer nos émotions et à les exprimer de manière adaptée.
Notre environnement : Nous pouvons créer un environnement qui nous inspire et nous motive.
Nos relations : Nous pouvons choisir les personnes avec qui nous passons du temps et cultiver des relations bénéfiques.
Ce que nous ne pouvons pas contrôler
Le temps : Le temps passe inexorablement, et nous ne pouvons pas le stopper ou le faire revenir en arrière. Au mieux, nous parvenons à "l'organiser". Tout comme, le temps, au sens de la météo et des catastrophes naturelles.
La mort : La mort est une partie inévitable de la vie, et nous ne pouvons pas ni contrôler ni la prévenir. Tout comme notre vieillissement.
La maladie : Nous ne pouvons pas toujours prévenir les maladies, même si nous pouvons prendre des mesures pour réduire les risques.
Les pensées et les comportements des autres : Nous ne pouvons pas contrôler ce que les autres pensent ou font, même si nous pouvons essayer d'influencer leur comportement, nous ne pouvons pas les contrôler.
Les erreurs et les injustices : Nous ne pouvons pas toujours éviter les erreurs ou les injustices, mais nous pouvons apprendre à les accepter et à en tirer des leçons.
Comment accepter l'imperfection
Il est important d'accepter que nous ne pouvons pas tout contrôler. Cela ne signifie pas que nous devons abandonner et laisser les choses se dérouler comme elles veulent. Cela signifie simplement que nous devons apprendre à nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler et à accepter ce que nous ne pouvons pas.
Accepter l'imperfection peut nous aider à réduire le stress et l'anxiété. Cela peut également nous aider à être plus résilients et à faire face aux défis de la vie avec plus de force et de courage.
La tendance à vouloir anticiper, assurer et contrôler :
C'est un mécanisme naturel et souvent adaptatif qui nous permet de nous sentir en sécurité, de gérer l'incertitude et d'atteindre nos objectifs.
Elle se manifeste par des comportements comme : planifier, organiser, prendre des précautions, s'informer, etc.
Dans une certaine mesure, cette tendance est nécessaire pour naviguer dans le monde et prendre des décisions éclairées.
L'attitude de toute-puissance infantile* :
La toute-puissance infantile est un concept de Jacques SALOMÉ* qui renvoie à un stade naturel du développement du petit humain. Elle renvoie à un fantasme d'omnipotence, à la croyance que l'on peut tout contrôler et que le monde doit se plier à nos désirs.
Elle prend racine dans l'enfance, où le bébé se sent fusionnel avec le monde et croit que ses pensées et ses désirs ont un pouvoir magique sur la réalité.
Elle peut se manifester par des comportements excessifs : besoin de tout maîtriser, intolérance à la frustration, colère face aux imprévus, jalousie, manipulation, etc.
Distinction et nuances :
Degré de flexibilité : Une personne qui anticipe et contrôle de manière harmonieuse est capable de s'adapter aux imprévus et de modifier ses plans si nécessaire. En revanche, la personne en proie à la toute-puissance infantile aura du mal à accepter ce qu'elle ne peut pas contrôler, ce qui peut générer de la frustration, de l'anxiété et des comportements destructeurs.
Impact sur les autres : La tendance à contrôler devient problématique lorsqu'elle empiète sur la liberté et l'autonomie des autres. La personne toute-puissante cherchera à imposer sa volonté et à manipuler son entourage pour obtenir ce qu'elle veut, ce qui peut nuire aux relations interpersonnelles.
Origine du besoin de contrôle : Le besoin de contrôle harmonieux est souvent lié à un désir de sécurité et d'efficacité. La toute-puissance infantile, quant à elle, peut masquer une fragilité narcissique, une peur profonde de l'impuissance et du manque de contrôle.
La maladie : Bien que nous ne puissions pas toujours empêcher la maladie, nous pouvons adopter des comportements qui réduisent les risques et nous pouvons influencer le cours de la maladie par nos choix de traitement et notre attitude.
Les relations : Nous ne pouvons pas contrôler les autres, mais nous pouvons influencer la qualité de nos relations par notre communication, notre comportement et nos choix.
En résumé :
Il est naturel de vouloir anticiper et contrôler certains aspects de sa vie, tant que cela reste dans des limites raisonnables et ne nuit pas à soi-même ni aux autres.
L'attitude de toute-puissance infantile est un comportement excessif et rigide qui peut entrainer des difficultés relationnelles et un mal-être profond. Elle nécessite souvent un accompagnement psychologique pour en comprendre les origines et apprendre à gérer ses émotions et ses frustrations.
L'art-thérapie peut être un outil précieux pour explorer ces questions du contrôle et de la toute-puissance. Elle permet d'exprimer ses émotions et ses frustrations de manière non verbale, de prendre conscience de ses mécanismes de défense et de développer une plus grande flexibilité psychique.
Conclusion
Le contrôle est une illusion. Nous ne pouvons pas contrôler tout ce qui se passe dans notre vie, mais nous pouvons contrôler notre attitude face à ces événements. En acceptant l'imperfection et en nous concentrant sur ce que nous pouvons contrôler, nous pouvons vivre une vie plus épanouie et plus heureuse.
Alors pour vous : Contrôle ou illusion ?
Merci pour votre lecture.
Ressources
*Jacques Salomé : l'illusion de la toute-puissance infantile (I.T.P.I)
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